Amitié Tarare - Konakovo

la BD de Liouba

mardi 19 février 2019 par GT

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Nous ne connaissons Liouba que par échange de courrier... Liouba nous signale aujourd’hui qu’elle a "commis" (avec 2 autres artistes) une bande dessinée en hommage à sa grand-mère russe, habitante de Konakovo !

Tous ceux qui aiment sauvent

Babouchka, une œuvre simple, minimaliste, une œuvre de jeunesse (qui promet ?)... qui contient une pépite : une reconnaissance d’amour – qui donne un bijou d’amour reconnaissant ! Une œuvre qui pourrait être angoissante, quand on pense que cette reconnaissance rate sa cible : la grand-mère est morte bien avant... mais "qui aime" sauve, sans besoin ni désir de reconnaissance...

situation géographique : cette histoire est située dans un coin de Russie (*) mal connu, mal dépeint : pas question,dans la BD de faire connaître ce coin de Russie – qui n’est pas du tout reconnaissable : Konakovo, cette ville champignon sans église, soviétique, de 80 ans et de plusieurs dizaines de milliers d’habitants, vous n’en aurez rien dans la bd... tout au plus, peut-on deviner un des villages ou hameaux proches : Belavino, Kortcheva, Karatcharovo (avant l’âge des complexes), Youridevitchi, de l’autre côté de la Volga... en tout cas un coin pauvre de la campagne ! Peu importe, cette histoire est universelle ! (**)

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situation humaine : en ce coin de terre russe, une famille caricaturale (quoique bien réelle) de pauvreté : une mère alcoolique et un père absent. Pas question d’analyser, de trouver des excuses à l’abandon parental : l’auteure n’a pas cette ambition apanage de l’âge sage. Mais seulement le besoin de montrer les ravages de la misère affective sur un très jeune enfant : sous-vie ou survie ? Mais il lui faut, comme dans les contes – si réels – une bonne fée, une bonne marraine, un acte d’amour : le recueil par une babouchka ! « Qui aime (Qui a la liberté d’aimer – et l’assume !) sauve ». La mère... bien sûr a dû avoir la corde sensible de l’amour, parfois, sans doute... (c’est effleuré dans la bd) sans la liberté de l’assumer (emprise de l’alcool, fatalisme paralysant ? Pour rajouter à la caricature...) Peu importe, cette histoire est universelle ! (**)

libération : En face de cette caricature de fatalisme à la russe, un autre trait caricatural de la force de caractère de la femme russe... La grand-mère nourricière assure, rassure tout d’abord, par sa présence, son affection partagée. Mais elle va se battre aussi pour ce qu’elle pense être le summum salvateur : l’adoption. Et la famille française prendra le relais, continuera d’appliquer l’adage « Tous ceux qui aiment sauvent » !

* qui pourrait n’être qu’un prétexte s’il ne nous était connu !

** Cette histoire est universelle sur les pages d’une bd, elle est personnelle dans l’âme de Liouba !


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