Amitié Tarare - Konakovo

printemps des poètes 2005

lundi 23 mai 2005 par GT

En prolongement du Printemps des Poètes, et à l’occasion de la semaine culturelle russe de l’association Amitié Tarare Konakovo,

la Médiathèque recevait mardi une cinquantaine de personnes venues découvrir la poésie russe.

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“Un souvenir émouvant de couchers de soleil sur la Volga où les russes déclamaient à l’improviste des poèmes” et l’idée est venue au président d’ATK de faire découvrir à ses concitoyens un aspect non négligeable de la littérature russe...

C’est M Gabriel Vartore-Neoumivakine qui assurait “une heure (largement débordée vue la concentration de l’ auditoire captivé) de douceur et d’émotion, appréciable parenthèse dans une semaine de travail“.

Gabriel Vartore commençait par rendre hommage à Roger-Arnould Rivière, le ’poète maudit’ tararien, un “poète du doute débordé par son propre chant” qui se donne la mort à 29 ans.

1/ Pour débuter l’heure de la poésie russe, Gabriel Vartore a choisi 4 poèmes illustrant le fondement universel de la poésie, la mission du poète : “Va brûler le coeur humain par tes vers !” Pouchkine.

2/ Puis un condensé des 4 périodes de la poétique russe : après une expression qui ressemble à nos chansons de gestes populaires ou religieux, vient Lomonossov, le créateur de la langue russe classique. On passe ensuite de la poésie syllabique à la poésie syllabo-tonique avec Pouchkine. (Il faut signaler l’importance de l’accentuation tonique de la langue russe...). Enfin, le mètre tonique où se balade dans le ver une syllabe inaccentuée (contrairement au ver libre, le rythme est toujours là).

3/ Pouchkine méritait une partie entière de l’exposé : Rosa Bon a su faire vibrer le coeur de l’assistance avec des extraits de ce monument de la poésie russe - dans la langue d’origine, puis en français.

4/ Enfin, la dernière demi-heure a été consacrée à quelques poètes majeurs... et l’on rejoignait souvent la douleur universelle d’un Roger-Arnould Rivière : qu’elle soit ’individuelle’ ( les suicides d’Essenine, Maïakovski - chantre de la Révolution, mais surtout champion de la poésie épique ) ou due aux évènements de l’histoire ( le suicide de Tsvétaeva ou la mort de Goumilev - on a entendu les extraits prémonitoires où le poète met en scène la balle de sa propre mort...).

L’on pouvait aussi rêver aux images de Klebnikov ( Russie, “toute entière un baiser dans le gel”) ou s’amuser des poèmes de ce ’récoltant’ de mots de toutes les langues russes, et au besoin, inventeur de mots, un peu à l’image de notre H Michaud, la noirceur en moins. L’on pouvait s’amuser aussi des parodies de Nekrassov... L’on pouvait s’émouvoir de poèmes intimistes d’Akhmatova ou adhérer aux messages humanistes de Volochine décrivant les réactions de gens simples aux prises avec une guerre qui les dépasse...

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En résumé, les récepteurs ont été ébahis par les profondes connaissances littéraires de Gabriel Vartore, passionné de poésie et lui-même poète... Les nombreuses illustrations poétiques lues en russe par Rosa Bon ou la voix chaude de Marina Antonova ont bercé les oreilles (ô ! la musicalité de la langue russe !) Surprise, au moment de conclure, un auditeur de Konakovo se levait pour déclamer un poème, à l’improviste... la boucle était bouclée, et chacun d’être convaincu par les paroles de Tioutchev : on ne comprend pas la Russie, on croit en elle... Alors l’émotion jaillit...


Forum

  • > La Poésie Russe
    23 janvier 2007, par riviere odile

    Merci pour cet article. Ca fait chaud au coeur d’entendre encore parle de mon oncle RIVIERE Roger-Arnould.

    MERCI BEAUCOUP

    Odile Riviere

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